Avant, le village était animé le jour du marché ou par l’effervescence apéritive du bar PMU. Peu à peu les commerces ont déserté les centre-bourgs, en s’externalisant à l’entrée des villes. On aspire actuellement à un mouvement inverse, il est l’heure de retrouver sa rue Gama !
Son boucher, son libraire, mais aussi ceux qu’aucune autre époque que la nôtre n’a vu naître et encore inventé : le réparateur de skate-board, le spécialiste de la graine germée et bar à beauté, le café-terrasse où l’on cultive ses plantes aromatiques… et bien d’autres concepts alliant convivialité et service.
Un lieu de rendez-vous où l’achat n’est plus la seule finalité.
Mais le commerce se réinvente aussi.
C’est un secteur d’activité qui est en profonde mutation : le changement des modes de consommation, l’impact de la digitalisation et l’intensification de la concurrence sont les principaux moteurs de cette transformation. Dans ce contexte devenu plus exigeant, la bonne évolution des commerces est de plus en plus liée à des facteurs d’environnement.
Une gestion pro-active, un merchandising cohérent, une conception d’ensemble efficiente et évolutive, un positionnement ajusté au potentiel, au fonctionnement et aux caractéristiques du quartier d’implantation sont des éléments nécessaires pour une bonne dynamique commerciale et de service.
C’est la raison pour laquelle, dans les différents outils que les villes déploient pour faire évoluer favorablement leur tissu commercial, l’intervention sur le foncier commercial est devenue, ces dernières années, un élément d’importance grandissante. Des villes aussi différentes que Montrouge, Grasse, Paris ou Villeurbanne ont ainsi développé avec succès des structures de maîtrise de locaux commerciaux. Les actions conduites dans ces communes ont notamment permis de développer une commercialité jusqu’alors faible, de réduire la vacance, d’impulser une offre plus attractive, et d’assurer un cadre pérenne à l’activité commerciale.
Alors, comment PariSudam choisit-il d’animer des pieds d’immeuble ? créer des interactions avec la vie de quartier, les espaces publics ?
Intensifier un quartier ?
Réunir différents usagers et faire se rencontrer les publics ?
Soutenir l’entreprenariat et la création francilienne ?
Recréer des centralités ?
Et jusqu’à inciter habitants ou salariés à trouver à proximité de chez eux, ou de leur entreprise des lieux actifs et… renouer avec son quartier.
PariSudam souhaite maîtriser jusqu’au bout la fabrication de la ville, et se rendre propriétaire de pieds d’immeubles.
En créant Rez-de-Ville, une foncière qui éveille les rez-de-chaussée, PariSudam se dote ainsi d’un outil de développement urbain et rend la ville joyeuse !
La diversité des besoins identifiés sur le tissu commercial et l’offre de proximité d’une ville rend opportune la création d’une structure de ce type, qui permettra de répondre aux objectifs définis au niveau global, et, par quartier, au cas par cas.
L’initiative privée, pour des raisons de taille ou de nature d’opération et de niveau de rentabilité, n’est pas en mesure d’intervenir et n’a pas la nécessité d’intervenir sur l’ensemble des sites qui mobilisent une ville.
PariSudam entend assurer une cohérence globale et une diversité de l’offre commerciale et être maître d’œuvre du développement et du renforcement du commerce et de l’économie de proximité, comprenant artisanat, santé, ou encore activités productives.
Ses principaux objectifs seront :
- d’assurer la mutation et l’évolution de l’offre commerciale de quartiers existants, notamment ceux qui pâtissent d’une perte d’attractivité et dont l‘organisation est devenue parfois inadaptée ;
- d’appuyer le développement de nouveaux projets urbains en maîtrisant la commercialisation et l’orientation des nouveaux commerces, services et activités en pied d’immeubles.
- de se doter d’un levier d’intervention efficace ;
- de structurer l’intervention sur les commerces en cohérence avec la politique urbaine ;
- d’utiliser la disparité de rendement des opérations envisagées pour profiter d’une péréquation au profit de site difficile.
La création de valeur se fera par :
- la maîtrise d’unités commerciales stratégiques ;
- la maîtrise de plusieurs unités de commerces et de services dans une même séquence marchande ;
- une commercialisation active et cohérente ;
- une gestion commerciale unique, en lien avec la politique d’animation commerciale de la ville ;
La diversité des typologies de sites commerciaux sur lesquels la SEM peut intervenir nécessite de travailler sur une masse critique et permet de maîtriser la chaine de compétence de l’immobilier commercial.
Celui-ci est figuré dans le schéma ci-dessous. Il part de l’étude de faisabilité préalable, nécessaire pour valider la viabilité de l’opération, à la possibilité de revente du local/ bâtiment si une opportunité se présente. Ces différentes étapes sont applicables aux différents actifs acquis par la structure.
La souplesse de l’outil lui permet une capacité d’évolution dans le temps.
La foncière « Rez-de-Ville » disposera également de possibilités d’associer de nouveaux partenaires si l’intérêt en est démontré.
Le modèle économique repose sur la capacité à dégager, par la maîtrise, la création et la requalification de commerces, des revenus locatifs et des marges à la revente, amenant des équilibres économiques soutenables et attractifs pour des partenaires éventuels.
Avec « Rez-de-Ville », PariSudam réalisera des acquisitions disposant d’une rentabilité mesurée lui permettant des péréquations, notamment pour :
- permettre de proposer des loyers assumables sur certains secteurs de la ville afin de favoriser le développement d’activités «diversifiantes»
- permettre de soutenir des commerçants en début de parcours: loyer progressif, mise en place d’un actif type « testeur de commerce »
- permettre de favoriser le développement de projets complexes, en réalisant une maîtrise sur du temps long
- favoriser l’animation de la ville : permettre la création de parcours , d’événements , en lien avec les commerçants , la création de lieux éphémères …
- développer également une cohérence commerciale par une gestion collégiale des pieds d’immeuble
Participer à la redynamisation de quartiers de ville ainsi est aussi trouver la cohérence d’une ville.
En résumé, ‘avoir la main sur le commerce’, c’est permettre une ville mixte, qui convient à toutes les bourses et accueillant des populations diverses, satisfaisant à la fois l’étudiant, le parent seul ou encore la famille nombreuse.
Permettre un renouvellement de l’offre commerçante, au rythme de l’évolution des modes de vie et des fluctuations économiques de la vie.
Ce sont enfin de nouveaux lieux de vie.
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